La violence récente contre les jeunes filles Amanda Todd et Malala Yousafzai on provoqué des discussions sur le rôle de l’internet dans la violence contre les femmes. L’une des façons dont APC travaille pour mettre fin à la violence contre les femmes par les TIC est avec un nouveau projet de cartographie qui pourra documenter de tels cas.
Lorsque nous parlons de violence contre les femmes en ligne, il peut être difficile de faire le lien entre la violence et la communication en ligne. Mais cette nouvelle forme de violence augmente rapidement alarmant dans le monde. La violence et l’abus facilités par l’internet et les cellulaires restent largement invisibles, sans données concrètes pour prouver que ces formes de violence ont lieu. La plupart des femmes qui ont vécu des expériences de violence en ligne ne s’en rendent souvent pas compte; et celles que oui, restent souvent silencieuse.
Pour cette raison, un nouveau projet par le programme des femmes d’APC aborde les droits des femmes en ligne et comment renforcer les capacités des femmes à se créer des environnements en ligne sécuritaires ainsi que développer des bonnes habitudes dans la façon dont elles utilisent la technologie. Les partenaires du projet de la Bosnie-Herzégovine (OneWorldSee), la Colombie (Colnodo), du Kenya (KICTAnet), du Mexique des Philippines (Foundation for Media Alternatives) et du Pakistan (Bytes for All) se sont rejoint en début Septembre 2012 pour discuter des droits des femmes et comment mettre fin à la violence en ligne. Les partenaires et coordinateurs on discuté des principaux défis, des étapes à venir et comment une documentation qui utilise un système cartographie en ligne pourrait affecter l’ocurence des cas de violence contre les femmes en ligne dans leurs communautés.
Placer la violence en ligne sur la carte
“Ceci est excitant car cette carte est la première de son genre à être conçue”, dit Jan Moolman, la coordinatrice du projet. Cette plateforme de cartographie innovatrice permettra aux femmes qui ont vécu la violence en ligne de documenter leurs expériences. Les cartes nationales interactives aideront à amasser cette forme de violence à l‘égard des femmes existe, ce qui supporte le but plus élargi d’APC de mettre fin à la violence contre les femmes. Les données qui seront recueillies seront ensuite utilisées pour responsabiliser les gouvernements, les corporations et autres.
Les cartes sont importantes car elles aident à donner la visibilité à la violence en ligne à la fois pour les utilisateurs et les décideurs. N’importe qui peut dénoncer un cas de violence en ligne et cartographier le genre de violence qui a eu lieu, l’endroit, et plus. Les données seront compilées, analysées et ensuite portées aux décideurs de politiques, les avocats, les juges et d’autres acteurs clés, afin qu’il puissent faire le lien entre les communications en ligne et l’augmentation de menaces contre les citoyens vulnérables.
Ensemble avec les gouvernements, les corporations et la société civile, des solutions pourront être identifiées et crées, comme par exemple le renforcement de certaines lois et régulations ou même le développement de nouvelles politiques qui cherchent à protéger les droits des femmes et leur sécurité
Créée avec l’aide de technologistes du projet libre Ushahidi, le développeur principale de la carte, Robbie Mackay dit: “Ceci a permis Ushahidi de développer une nouvelle et unique façon de développer une carte parce que sept cartes doivent s’agréer en une seule carte”. Ushahidi, une compagnie qui a ses débuts en tant que projet “crowd-source” pour cartographier les cas de violence suite aux élections au Kenya, a travaillé sur une grande variété de cartes depuis ses débuts, mais c’est la première fois que Ushahidi tente d’agréger plusieurs cartes séparées pour pouvoir aussi en former une. “Maintenant que nous avons développé l’outil, nous pourrons aussi l’utiliser pour le développement d’autres cartes”, dit-il.
Les sept cartes nationales sont maintenant visibles et accessibles. La grande carte qui comprend les sept cartes agrégés est aussi visible.
Encourager les femmes à se Réapproprier la technologie!
Un des aspects clés du projet sera d’encourager le leadership parmi les organisations des droits des femmes en créant des environnements en ligne sécuritaires et une culture qui affirme les droits de tous à la sécurité, c’est-à-dire, une culture qui ne tolère ni des paroles ni des actions malveillantes ou violentes envers les femmes.
Les partenaires du projet participeront aussi dans la campagne Réapproprie-toi la technologie! qui a lieu du 25 novembre au 10 décembre à chaque année et qui fait l’appel à tous – surtout les femmes et les filles – de prendre contrôle de la technologie afin de mettre fin à la violence contre les femmes.
Vous pouvez suivre le projet sur Twitter : #techsansviolence et #eVAW.