La Fondation REDES, basée à La Paz en Bolivie et dont la portée est nationale et régionale, a récemment rejoint le réseau d’APC en tant que membre organisationnel. Eduardo Rojas, son directeur exécutif, a participé à la réunion de membres d’Amérique latine et Caraïbes d’APC qui a eu lieu au mois de juillet au Mexique, et APCNouvelles en a profité pour parler avec lui.
REDES travaille sur divers programmes et projets liés notamment au développement local, à la construction intégrale de connaissances à niveau national, ou encore à la gestion intégrale de l’environnement et du développement durable lié à la technologie, outre des projets spécifiques qui peuvent aller de la prise en charge de populations en situation de migration internationale à la formation de jeunes chercheurs universitaires en Bolivie.
APCNouvelles : Quels sont à ton avis les plus grandes réussites d’APC au cours de ses 25 ans de vie ?
Eduardo Rojas : Je connais le travail d’APC depuis l’année 2010 et j’ai suivi de près ses activités étant donné que nous nous sommes croisés à plusieurs reprises. Je considère que l’apport principal d’APC est cette visibilité qu’elle donne aux organisations de la société civile et au rôle qu’elles jouent dans la construction d’une société de l’information basée sur les droits humains. Et dans ce grand éventail, l’un de ses points forts est sa participation au programme de genre, droits humains et TIC. Je pense en outre que le travail d’APC est en train de former une école organisée, institutionnelle, de visibilisation de la société civile sur des scènes internationales comme le Forum de gouvernance de l’internet, des forums ministériels comme ceux du projet eLAC, et dans des réunions techniques comme celles de l’ICANN ou l’ISOC, où j’ai également vu sa présence reflétée dans les ordres du jour.
APCNouvelles : Tu dis que nos routes s‘étaient déjà croisées dans divers espaces, mais quelles ont été les raisons qui ont décidé la Fondation REDES à devenir membre du réseau d’organisations d’APC ?
ER : La Fondation REDES travaille depuis sa fondation en 2002, et 2003 avec son officialisation, pour le développement, avec pour principale toile de fond l’aspect des droits humains, se centrant plus sur l‘être humain en soi que sur la technologie. Depuis l’année 2010 nous travaillons à la promotion des droits humains sur l’internet en Bolivie, et nous avons mené une série de recherches, notamment sur la violence dans le numérique. Je crois que la violence dans le numérique est une matérialisation de la défense des droits, avec la présence de preuves sur lesquelles on peut se fonder. Et ces preuves montrent la violation des droits dans les environnements en ligne, pas uniquement des femmes et des enfants, mais aussi de la population en général et de certains groupes sociaux. Aujourd’hui REDES apporte son expérience à niveau local et national au débat régional.