L’Association des utilisateurs des TIC (ASUTIC) salue l’immense travail que le Gouvernement du Sénégal est en train de réaliser à travers le Ministère de la Santé et de l’Action sociale axé sur la prévention, le diagnostic et le traitement du Coronavirus.
Ces initiatives salutaires du Gouvernement doivent être accompagnées et soutenues par une active participation citoyenne. Aussi, nous saluons, l’important travail d’information et de sensibilisation que la presse sénégalaise est en train de mettre en œuvre par toute une série d’émissions et de publications sur cette maladie.
Dans ce sens, l’ASUTIC estime qu’en plus des actions actuellement en cours, le numérique doit aussi être plus mis à profit en particulier le service SMS, l’Internet, les réseaux sociaux et le téléphone portable.
En effet, des solutions de santé digitale pourraient être utilisées pour mieux informer et communiquer sur comment éviter l'infection, comprendre qui pourrait être infecté, tracer les personnes à risque et suivre les protocoles de traitement.
Aussi, aux fins de réaliser un Système digitale d'information et de communication sanitaire suivant une approche participative, l’ASUTIC recommande au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale les solutions numériques suivantes pour la prévention:
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Système de surveillance en ligne: Cette maladie nous est venue de l’étranger, par conséquent le Sénégal doit renforcer les mesures de précautions pour empêcher la maladie de pénétrer à nouveau dans le pays par les frontières aériennes, maritimes et terrestres. Nous savons que les voyageurs venant de pays à risque sont dépistés et enregistrés, aussi, nous pensons, si ce n’est pas déjà fait, de créer une plateforme en ligne centralisée de système d'information sur ces derniers. En effet, cette base de données est l'exigence principale et première étape d’un système de surveillance efficace c’est-à-dire jusqu'à la fin de la période d'incubation.
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SMS: Demander aux opérateurs de téléphonie mobile d’envoyer à leurs abonnés des messages basés sur la plaquette d’information du Ministère de la Santé;
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Chat: En plus du numéro vert qui doit être diffusé en permanence sur toutes les chaines de télévision, les radios nationales et communautaires, la presse écrite et évidemment sur les sites de la presse en ligne, il faudrait mettre en ligne un service de chat (discussions instantanées) qui permettra aux personnes qui veulent plus d’informations sur le coronavirus de les avoir afin de pouvoir prendre les décisions adéquates sur la conduite à avoir;
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Réseaux sociaux: Réaliser et diffuser dans les réseaux sociaux, des versions vidéo et audio en langues nationales, en plus du Français, de la plaquette d’information du Ministère de la Santé sur le coronavirus;
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Application web et mobile de signalement par SMS: Il est urgent et nécessaire de réaliser une application web et mobile géolocalisée de signalement par SMS de cas suspects. Elle sera, en outre, un outil numérique, d’information et de communication sur la maladie, même étant hors ligne. Cette application est indispensable pour toucher les jeunes, certes, plus résistants au coronavirus mais ils peuvent le transmettre.
Au-delà de ces outils numériques, il existe aussi de nombreuses solutions de santé digitale, de surcroits libres, qui peuvent être déployées pour le diagnostic et le traitement, seulement, la priorité du Sénégal est actuellement la prévention.
Pour la réalisation de ces outils numériques, afin de créer un système digitale d'information et de communication sanitaire de réponse au coronavirus suivant une approche participative, le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale dispose de trois (3) partenaires incontournables:
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ARTP, pour la collaboration des opérateurs de téléphonie mobile;
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ADIE, pour la conception, la réalisation et le déploiement des applications web et mobile;
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CDP, pour la protection des données personnelles.
Et enfin, le peuple sénégalais demeure l’allié naturel et de taille, dans ce combat contre le coronavirus. En effet, un engagement citoyen fort constitue une réponse idéale et efficace et la presse sénégalaise est en train de montrer la voie pour le stimuler.
Dans ce sens, nous estimons qu’il faudrait faire appel à l’intelligence collective pour réaliser les applications web et mobile et non se tourner vers des applications commerciales étrangères.
Aussi, sous la Direction et le contrôle de l’ADIE, le Ministère de la Santé pourrait faire appel à tous les développeurs d’applications web et mobile de ce pays pour réaliser les outils nécessaires.
Il n’est point question de rémunération, pour aucune contribution, sur ce travail de survie nationale.
Le Sénégal est interpellé en tant que nation, nous devons nous retrouver, nous réunir, rassembler nos forces afin de faire face à l’ennemi commun : le coronavirus.