PROTEGE QV, une organisation membre d'APC basée au Cameroun, a rejoint d'autres organisations de la société civile locale et internationale, les entrepreneurs, les fournisseurs de services internet et les plates-formes de contenu pour le symposium multipartite "Droits Numériques et Élections au Cameroun : Combattre les discours dangereux en ligne tout en préservant les droits numériques au Cameroun". Le symposium, qui s'est tenu à Yaoundé les 12 et 13 septembre, était organisé par Internet Sans Frontières, en partenariat avec Paradigm Initiative, la Global Network Initiative, Internet Society (ISOC), Facebook, Google et Access Now.
Julie Owono, la directrice exécutive d'Internet Sans Frontières, a accueilli les participants par un panel avec une représentante du ministère camerounais des communications, Melody Patry d'Access Now, Rigobert Kenmogne de Paradigm Initiative, Aida Ndiaye de Facebook (Afrique francophone) et des représentants d'Elections Cameroun.
Le représentant du Ministère de la Communication a souligné la politique du gouvernement camerounais et sa volonté de promouvoir un internet ouvert au Cameroun, mais aussi sa position pour lutter contre les fausses informations et les discours de haine à travers les médias sociaux pour préserver la paix au Cameroun. Pour leur part, les représentants d’Elections Cameroon ont partagé avec les participants la procédure d’inscription pour fournir aux citoyens des cartes de vote à temps, ainsi que la procédure de réclamation.
Aida Ndiaye a parlé des normes communautaires de Facebook en mettant l'accent sur la détection de fausses nouvelles par les administrateurs de la plate-forme, tandis que Janvier Ngnoulaye, le président d'ISOC Cameroun a appelé le gouvernement camerounais à établir des normes sur l'usage respectueux des réseaux sociaux. Les participants ont insisté sur le fait que les gouvernements de la région devraient fournir des informations à temps sans attendre que des "fausses nouvelles" prennent possession des plateformes de réseaux sociaux. Ils ont également appelé Elections Cameroon et d’autres institutions gouvernementales à mettre à jour systématiquement les données et informations sur leurs sites web.
Pendant ce temps, les participants des régions anglophones du Cameroun ont partagé des témoignages sur les dégâts et les luttes auxquels ils ont été confrontés lors de la coupure d'internet dans leurs régions. Le symposium de deux jours s’est achevé avec l'adoption de la Déclaration de Yaoundé, avec des appels à l'action du gouvernement camerounais et de la société civile pour préserver la liberté, la paix et la stabilité de l'internet. Les demandes de cette Déclaration au gouvernement incluent un appel à respecter la Déclaration Africaine des Droits et Libertés de l’Internet.
Image: Participants au symposium "Droits numériques et élections au Cameroun", partagée par PROTEGE QV.