Bien connus de la communauté APC depuis des années, les défenseurs du projet KhmerOS ont mis les bouchées doubles en 2007 en collaboration avec quelques collègues journalistes. C’est ainsi qu’ils ont pu fonder le Open Institute, où ils ont concentré toute leur expertise prioritaire et toutes leurs réalisations.
Kong Sidaroth, la coordonnatrice du programme Apprentissage ouvert (Open learning) de l’OI, a servi comme membre du conseil d’administration d’APC en 2006 and 2007. C’est avec grand plaisir que APC l’accueille formellement avec ses collègues de l’Open Institute dans le réseau APC.
« Nous nous considérons comme des facilitateurs », a expliqué Chim Manavy, directeur exécutif de la toute nouvelle ONG. « Nous facilitons la communication, le partage des connaissances et l’équité du genre par l’utilisation stratégique des TIC et de la langue Khmère ». Le sens sur le terrain est facile à saisir quand on s’attarde sur les antécédents professionnels des collègues à l’OI.
L’initiative du logiciel khmer n’est pas unique. On compte aussi des projets d’autonomisation des femmes, des initiatives d’écoles et d’apprentissage libres, et même un projet de lexicologie. L’expertise du groupe cambodgien dans l’utilisation stratégique des technologies de l’information et de la communication est considérable.
Mais comment exactement tout cela prend-il la forme d’un institut ? « D’abord, nous avons une mission : que le Cambodge soit un pays où les personnes ont un accès égal à la connaissance, à l’information et à la technologie, comme un chemin pour faciliter tout le développement économique », dit Manavy. « Une fois établi, nous avions décidé de mettre en place six programmes : l’initiative de logiciel khmer, le programme des écoles libres, le programme de l’autonomisation des femmes pour le changement social, l’apprentissage libre, les publications et la lexicographie ».
L’initiative de logiciel khmer (KhmerOS) est le produit vedette de l’Open Institute. Elle a commencé avec l’idée d’offrir un développement technologique qui serait égalitaire et qui appuierait un large développement technologique au Cambodge. Les langues locales et les logiciels à code source ouvert furent identifiés comme deux puissants ingrédients dans la fourniture d’un meilleur accès aux outils qui sont utilisés sur le plan mondial.
Par exemple, le développement en Khmer de la suite localisée de OpenOffice était un grand succès. Mais c’est seulement après qu’il avait été appliqué aux situations de la vie réelle et enseigné aux utilisateurs avides dans les ONG, toutes les écoles, les petites et moyennes entreprises et le gouvernement cambodgien.
« Le changement le plus important a été de donner aux personnes sans éducation formelle ou sans connaissance de langues étrangères l’accès aux emplois qui nécessitent l’utilisation d’un ordinateur », a expliqué Manavy de Phnom Penh.
Pour sa part, le programme Ecoles libres un projet conjoint de l’Open Institute et du ministère cambodgien de l’éducation, de la jeunesse et du sport vise à améliorer l’enseignement des TIC dans les écoles, en utilisant uniquement les applications FOSS de langue Khmer. Il se concentre sur l’enseignement des TIC aux enseignants et aux étudiants et sur l’amélioration de la qualité de l’éducation par le biais des TIC.
Le programme Apprentissage ouvert de l’OI qui vise à renforcer les capacités des institutions d’éducation à prendre en charge l’apprentissage électronique dans leur programmes éducationnels est en train de développer tout le contenu nécessaire relatif à la mise en place de l’apprentissage électronique, au développement et à la technologie en langue khmère. Le renforcement des capacités sur le savoir faire en apprentissage électronique, l’expérience pratique et le paquet de technologie seront fournis par les institutions d’éducation.
Le très actif programme d’autonomisation des femmes de l’OI vise à mettre en réseau toutes les organisations travaillant sur les questions relatives aux femmes et à l’égalité des genres au Cambodge. «Le portail sur les femmes aide à créer des synergies parmi les personnes oeuvrant pour les droits des femmes. Nous voulons aussi former plus de femmes à l’utilisation des TIC, et mettre à disposition des outils électroniques comme les listes d’envoi, les blogs et les forums ».
Tous les efforts consentis par l’Open Institute depuis ses premiers pas en 2006 visent à promouvoir et à encourager activement les femmes et les hommes à s’exprimer par le biais des TIC. C’est précisément pour cela que le site web de l’OI accueille des éditoriaux et des nouvelles hebdomadaires du Cambodge. « Cela encourage les discussions sociale et politique et développe l’habitude de la communication », a affirmé Manavy.
Pour en savoir plus, visitez http://www.open.org.kh