Ce rapport de L’Observatoire mondial de la société de l’information (OSMI) conçu par l’Association pour le progrès des communications (APC) collecte les diverses perceptions qui prévalent parmi la société civile sur les changements apparus au cours de ces dix dernières années. Disponible en anglais, espagnol et français, il entre dans le cadre de la révision du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) +10, qui prendra fin en 2015. Prenant pour point de départ la Déclaration de principes du SMSI (2003) et la Déclaration de la société civile au Sommet mondial sur la société de l’information (2003), le rapport met en évidence la variété des expériences des activistes et des différents acteurs du domaine des communications de façon riche et nuancée. Les résultats sont utilisés dans le processus formel de révision du SMSI, et servent à émettre des stratégies de collaboration et d‘établissement d’une position commune pour la société civile. Ce rapport a été financé par la World Association for Christian Communication.
L’idée d’une participation multipartite était très présente au SMSI. Je pense que [c’est là que] l’idée qu’on ne peut pas gouverner l’internet sans inclure la voix de la société civile a été émise. – Susana George, Philippines
La mesure dans laquelle les citoyens jouissent en pratique de la liberté d’expression dépend largement du contexte. Les gouvernements apprécient le potentiel économique de la liberté d’expression, mais pas ses effets secondaires. – Tapani Tarvainen, Electronic Frontier Finland
Dans l‘ère post-SMSI, le multipartisme est devenu synonyme de démocratie, et est considéré comme une fin en soi au lieu d‘être le moyen d’arriver à une fin. La société civile est censée fêter comme une victoire toute introduction de “participation multipartite”, même lorsque cela ne change absolument pas les dynamiques de pouvoir en place. Cela devrait être, et peut être, un mécanisme qui contribue à rendre les processus de politique plus démocratiques pour tous, mais en soi cela ne constitue pas une démocratisation des processus de prise de décision, et ne peut être pris comme substitut d’une telle démocratisation et inclusion. – Anriette Esterhuysen, Association pour le progrès des communications, Afrique du Sud
Tout a eu tendance à se compliquer, notamment avec les organisations de la société civile. En 2003, la Déclaration du SMSI semblait presque évidente – mais elle semble aujourd’hui radicale. Elle ne paraissait pas si radicale il y a 10 ans – voilà un signal d’alarme. – Norbert Bellow, co-coordonnateur du Caucus pour la société civile du Forum sur la gouvernance de l’internet, Suisse.