Aller au contenu principal

« La liberté est la plus grande des valeurs! Vos objectifs sont atteints car grâce à votre action l’isolement de la dictature est aujurd’hui total. Vous pouvez maintenant arrêter la grève en toute dignité car nous avons besoin de vous pour continuer la lutte! » C’est en ces terme que la prix Nobel de la paix Shirin Ebadi est venue jeudi le 17 novembre, à Tunis, interpeller les 7 grévistes qui avaient entrepris le 18 octobre dernier une grève de la faim illimitée pour sensibiliser la communauté internationale aux nombreuses violations et atteintes aux libertés fondamentales en Tunisie.
« La liberté est la plus grande des valeurs! Vos objectifs sont atteints car grâce à votre action l’isolement de la dictature est aujurd’hui total. Vous pouvez maintenant arrêter la grève en toute dignité car nous avons besoin de vous pour continuer la lutte! » C’est en ces terme que la prix Nobel de la paix Shirin Ebadi est venue jeudi le 17 novembre, à Tunis, interpeller les 7 grévistes qui avaient entrepris le 18 octobre dernier une grève de la faim illimitée pour sensibiliser la communauté internationale aux nombreuses violations et atteintes aux libertés fondamentales en Tunisie.


Du 16 au 18 novembre, la Tunisie reçoit l’ultime rencontre du Sommet mondial de la société de l’information (SMSI). Le SMSI, organisé par les Nations Unies est un sommet où les États, les entreprises et la société civile doivent s’entendre sur l’avenir de l’internet, aussi bien sur le plan technique que juridique. La gouvernance d’internet, c’est-à-dire la régulation du réseau au niveau mondial, est certainement la question la plus chaude qui est débattue.


La Tunisie cependant est en proie à une véritable crise, et la situation ne cesse de se détériorer depuis l’interdiction imposée au Syndicat des journalistes tunisiens (SJT) et à la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH) de tenir leurs congrès. Quelques jours avant l’ouverture de ce qui devait être le Sommet des droits humains dans la société de l’information, prévu pour se tenir en marge du SMSI, le pouvoir tunisien avait une nouvelle fois frappé fort, interdisant la tenue de l’événement et se permettant même de bousculer au passage plusieurs journalistes et délégués internationaux venu appuyer les groupes tunisiens.


Dans les jours qui ont suivi, plusieurs journalistes ont été agressés et harcelés et les abus se sont multipliés. Des ministres étrangers ont été bousculés dans la rue, d’autres comme le président suisse venu dire en plénière que la liberté de presse est un passage obligé pour tous les États modernes, se sont vus tout simplement censurés dans les reportages télévisés.


« Nous voulions révéler au monde une dictature, mais il n’y a pas de dignité qui ne se fonde dans la douleur. Tous les grévistes ici ont connu à diverses étapes de leurs vies l’emprisonnement ou la torture. D’autres ont subi l’exil…nous avons entrepris cette grève ensemble et nous allons la terminer ensemble ». C’est en ces mots que répondait au nom du groupe M. Yahyaoui, un des grévistes devant plus d’une centaine de journalistes étrangers et délégués du SMSI, émus et solidaires.


Le groupe annonça du même coup qu’il allait se réunir plus tard pour prendre une décision collective sur la continuation ou l’arrêt de la grève. La décision finale fut rendue publique aujourd’hui 18 novembre, à 11h00. Le groupe a mis fin à sa grève.


Les grévistes de Tunis ont reçu des appuis de partout en Tunisie et dans le monde et pour une rare fois hier, aucun policier ne s’est pointé pour mettre fin à leur action publique.


… un pouvoir ébranlé?



Regions