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During Software Freedom Day. Source: PROTEGE QV

Pendant la Journée mondiale du logiciel libre. Source: PROTEGE QVPendant la Journée mondiale du logiciel libre. Source: PROTEGE QV

PROTEGE QV ou « Promotion des technologies Garantes de l’Environnement et de la Qualité de Vie » est une association camerounaise qui travaille depuis 1995 à la promotion du développement rural, la protection de l’environnement et l’amélioration du bien-être des communautés camerounaises. En 2007, elle a rejoint APC devenant ainsi son premier membre d’Afrique centrale, avec la maxime suivante : « Nous croyons que le pouvoir des TIC d’offrir l‘égalité d’accès à l’information constitue une stratégie pour lutter contre la pauvreté ».

Leila Nachawati Rego d’APC a rencontré Olga Balbine Tsafack, une formatrice en sécurité numérique et activiste pour les droits humains et l’autonomisation des femmes au Cameroun, à Addis Abeba où elle participait à l‘École africaine de la gouvernance de l’internet (AfriSIG). Olga est bénévole à PROTEGE QV depuis déjà 10 ans. Leila a également parlé avec Avis Momeni, secrétaire général de PROTEGE QV, qui a participé à l‘édition de l’an dernier de l’AfriSIG en République de Maurice.

Leila : Vous êtes tous les deux bénévoles de PROTEGE QV depuis plusieurs années. Qu’est-ce qui rend cette association si spéciale pour réussir à avoir tant de bénévoles ?

Olga : J’aime les TIC et PROTEGE QV me permet de prendre des initiatives. Nous sommes pour la plupart des bénévoles qui aimons ce que nous faisons. Nous pouvons participer activement dans tous les projets de l’association, en fonction du programme (TICpD, environnement, leadership local, soutien aux micro-entreprises, etc.).

Avis : Le plus important pour moi est cette volonté qu’ont les membres de travailler pour la communauté et de le faire en toute transparence. Chaque membre peut s‘épanouir et apprendre lors d’ateliers de formation de capacités et d‘événements tant dans le pays qu‘à l‘étranger.

Leila : PROTEGE QV s’intéresse à la Déclaration africaine des droits et libertés de l’internet depuis un certain temps, et vous venez de remporter l’une des petites subventions de Web We Want pour un projet de sensibilisation à la Déclaration qui cherche à en renforcer l’impact. Que cela signifie-t-il pour vous ?

Avis : On devrait considérer la Déclaration africaine comme un guide du citoyen pour l’utilisation de l’internet, et tout un chacun devrait se l’approprier et la partager comme n’importe quel autre guide. En tant qu’organisation ayant participé à la rédaction de la Déclaration, il était très important d’obtenir une subvention qui permette de poursuivre le travail de sensibilisation aux enjeux qu’elle représente et aux retombées pour tous.

Olga : Cette subvention arrive à point nommé, à un moment où l’on a grand besoin d’idées innovantes qui aient des répercussions sur les communautés dans l’ensemble du continent. Nous avons fêté la nouvelle pendant la Journée mondiale du logiciel libre, avec un rally en soutien à la Déclaration africaine et la construction d’un puzzle de la Déclaration.

La Journée mondiale du logiciel libre  est célébrée tous les ans dans le monde entier. PROTEGE QV y participe depuis 2005 au Cameroun, si bien que cette année elle fêtait ses 10 ans de participation. La fête a eu lieu le 19 septembre avec près de 150 participants autour d’expositions, d‘événements sportifs, de projections de vidéos et la construction collaborative d’un puzzle qui servira à mieux faire connaître les principes de la Déclaration africaine.

Leila : Vous avez tous les deux participé à l‘École africaine de la gouvernance de l’internet. Qu’en avez-vous pensé ?

Olga : Cela a été une expérience merveilleuse. La gouvernance de l’internet est ce qui permet de comprendre dans quelle mesure les réglementations répercutent sur notre vie quotidienne et nos droits. Je n’aurais jamais imaginé que quelqu’un comme moi pourrait avoir un rôle à jouer dans la gouvernance de l’internet, et pourtant je suis maintenant convaincue que c’est le cas. La rédaction de la Déclaration africaine de la gouvernance de l’internet a également été une expérience incroyable pour moi ; avec les étudiants de l’AfriSIG, nous travaillions en petits groupes, chaque groupe représentant une partie prenante différente.

Avis : Cela a représenté pour moi une occasion unique, en tant qu’Africain, d’en apprendre autant sur la gouvernance de l’internet et les défis auxquels notre continent est confronté. Il serait vraiment intéressant de se centrer un peu plus sur la région Afrique centrale, où il semble y avoir un plus grand écart entre les différents acteurs.

Leila : Comme vous le savez, APC fête ses 25 ans. Pouvez-vous nous laisser un message d’anniversaire ?

Avis : Personnellement, APC m’a permis de rencontrer toutes sortes de personnes et de partager avec elles des idées sur différents sujets. En ce qui concerne notre organisation, nous avons pu rencontrer un certain nombre d’organisations grâce à APC, nous avons monté des projets de collaboration Sud-Sud et Nord-Sud, et les rencontres nous ont permis de nous connaître et de partager notre vision commune de la façon dont les TIC peuvent améliorer la vie des communautés et de la population.  Joyeux Anniversaire, APC !

Olga : En ce qui me concerne, j’ai pu grâce à APC participer à des formations et améliorer mes compétences en matière de TIC sous divers aspects. Au cours des différents événements, j’ai eu l’occasion de rencontrer des gens, de partager mes expériences avec eux et de connaître les leurs, et de finalement devenir une formatrice spécialisée en sécurité numérique. Je sais qu’il y aura encore de nombreux événements, alors je souhaite un Joyeux Anniversaire et une longue vie à ces opportunités et aux partenariats que nous offre APC ! :)

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