Pour le programme des politiques d’APC, 2006 a été une année de transition. Le processus du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) a atteint son zénith à Tunis en novembre 2005. Dans la foulée, il a fallu revoir le contexte des politiques pour voir quelle dynamique était en jeu.
Un certain nombre de projets PPCI ont été évalués en 2006: Les portails de politiques d’APC (international, régional et national), notre guide 2003 Politiques de TIC: Manuel du débutant et le programme de formation sur les politiques tout comme les activités visant à faire participer la société civile au SMSI. Le rapport d’évaluation a conclu que:
« APC est une organisation très respectée par une grande diversité d’intervenants, tant pour les aspects techniques que de politiques et de plaidoyer de son travail. L’évaluation a montré la diversité des partenariats qu’APC utilise dans son travail. Cela se manifeste non seulement dans le nombre de partenaires désignés dans l’évaluation, mais également dans la façon dont elle a co-organisé de nombreux événements décrits dans l’évaluation. La capacité à établir ce genre de partenariats est en soi une indication indirecte de l’estime que l’on porte à l’organisation et à son travail ».
Il indique également que:
APC doit mieux assurer son suivi et son évaluation. Les donateurs ont exprimé clairement cette nécessité qui est apparue de façon évidente dans la trop grande ambition de certains objectifs et l’incapacité d’atteindre certaines cibles.
APC devrait probablement se concentrer sur deux ou trois enjeux et accorder un moindre soutien aux autres. La gouvernance d’Internet semble un choix évident compte tenu de l’expérience reconnue d’APC dans ce domaine. Les autres devraient être des sujets sur lesquels il est plus facile de travailler au niveau national.
Espaces de politiques mondiaux
Au niveau de l’ Agenda de Tunis pour la société de l’information. Il fallait étudier une série impressionnante de structures de mise en œuvre fondées sur des « lignes d’action » figurant dans le Plan d’action de Genève. Les onze lignes d’action qui constituent le programme de construction de la société de l’information mondiale portent sur des enjeux comme l’infrastructure, la sécurité, l’accès au savoir, les médias et le renforcement des capacités. Une d’entre elles sur les applications des TIC est subdivisée en huit autres lignes d’action sur des questions comme la cybersanté, la cyberagriculture et l’administration électronique. En outre, la responsabilité générale du suivi et de la surveillance a été confiée à la Commission des Nations Unies sur la science et la technologie pour le développement (CSTD), un organisme qui n’a joué strictement aucun rôle au SMSI. Ce sont là les caprices du système des Nations Unies.
L’approche d’APC a consisté à assister aux réunions initiales des lignes d’action à Genève pour mieux comprendre de quoi il retournait. APC a également offert de co animer avec l’UIT la ligne d’action C2 sur l’infrastructure. Peu de choses se sont produites en 2006 – c’était comme si le cycle de vie des actions du SMSI avait atteint un pic à Tunis en 2005 et que nous retrouvions tout en bas à essayer de retrouver nos esprits dans un processus de mise en œuvre qui doit durer jusqu’en 2015. En revenant sur la période du SMSI de 2002 à 2005, APC a réfléchi aux gains et aux pertes.
Le processus qui a conduit à la première réunion du Forum sur la gouvernance de l’Internet (FGI), qui s’est tenu à Athènes en novembre, a été l’événement le plus dynamique. APC a participé à une série de consultations organisées à Genève par le secrétariat du FGI concernant l’ordre du jour et le programme de la réunion d’Athènes. Elle a fait des propositions de contenu et de processus et a fait valoir avec vigueur que la question du développement et de l’accès à Internet devait être un des quatre grands thèmes de la réunion. Elle a également participé au processus des nominations au groupe consultatif multisectoriel dont le rôle consistait à aider l’ONU en vue de la réunion d’Athènes.
La réunion du FGI elle-même a été une grande réussite en tant qu’espace de dialogue multisectoriel sur la gouvernance de l’Internet. APC a activement participé à l’organisation des ateliers sur l’accès, la réglementation du contenu, le renforcement des capacités et l’environnement, et a proposé des conférenciers pour les débats pléniers sur l’accès, l’ouverture, la diversité et la sécurité. La présidente d’APC, Natasha Primo, est intervenue au groupe d’ouverture de haut niveau au nom de la société civile. Nous avons également révisé notre Charte des droits d’Internet et l’avons distribuée à la réunion en anglais, en français et en espagnol. Un document de thèmes émergeants de David Souter sur la participation des pays en développement et de la société civile au SMSI a également été lancé.
En ce qui concerne les TIC pour le développement (TICpD), APC a assisté à la réunion inaugurale de l’ Alliance mondiale pour les TIC et le développement à Kuala Lumpur en juin 2006. La directrice exécutive d’APC, Anriette Esterhuysen, a été nommée au groupe des conseillers de haut niveau de l’AMTD. L’Alliance a défini quatre thèmes sur lesquels elle a l’intention de se pencher: la santé, l’éducation, l’entrepreneuriat et la gouvernance. APC, ainsi que d’autres partenaires ont proposé de constituer une Communauté d’experts sur l’entreprenariat public, social et communautaire, ce qui a été accepté par le comité directeur de l’Alliance en décembre 2006.