En 2007, lorsque les membres et l’équipe d’APC se sont réunis pour traduire et imprimer la charte des droits d’internet d’APC en vingt langues, ils ont entendu des responsables des campagnes, dans de nombreux pays asiatiques en particulier, se plaindre que la plupart du temps, l’information sur les technologies de l’information et de la communication n’était disponible qu’en anglais. « Au Pakistan, même le gouvernement n’offre pas l’information de base sur la politique de TIC en urdu », a déclaré à APC Shahzad Ahmad de Bytes for All. Le dernier rapport annuel d’APC est maintenant disponible en urdu, une langue parlée par 265 millions de personnes.
Shahzad Ahmad a parlé à APCNews de l’importance de la publication dans cette partie du monde. Shahzad est un représentant pakistanais de l’organisation membre d’APC, Bytes for All, et coordonne la production du rapport en urdu qui a été lancée fin octobre à Islamabad.
APCNews : Quelle quantité d’information sur les TICpD est disponible en urdu au Pakistan?
Shahzad Ahmad : En fait, très peu. Même si le gouvernement pakistanais estime que le contenu en urdu est une priorité, le contenu sur les TICpD en urdu reste encore à être défini. La traduction de la terminologie, l’existence de polices de caractère et de logiciels librement utilisables et la capacité des gens à communiquer (en ligne) restent problématiques.
APCNews : Où distribuez-vous le rapport annuel d’APC 2007 en urdu?
SA : Le rapport a été distribué aux décideurs, aux membres des deux comités permanents de l’assemblée nationale sur les TIC, aux ONG œuvrant pour les droits, aux organisations de femmes, aux membres de la Pakistan Software Houses Association, à l’Internet Service Providers Association, aux universitaires, aux médias et aux groupes minoritaires qui travaillent dans des régions éloignées.
La véritable importance de cette demande que nous a faite APC de produire une version imprimée du rapport tient au fait que s’il n’était disponible qu’en version électronique, très peu de gens pourraient le lire. Les décideurs qui comptent, en particulier les hauts fonctionnaires des différents ministères et la classe politique, n’utilisent pas eux-mêmes l’internet. Il est donc extrêmement important qu’ils en reçoivent un exemplaire sur leur bureau.
APCNews : En 2007, vous-même et vos collègues au sein d’un réseau en ligne d’une centaine de personnes, vous avez créé des terminologies en urdu afin de pouvoir parler des droits d’internet et traduire la charte des droits d’internet d’APC. Y a-t-il eu des répercussions importantes depuis?
SA : Le réseau et la diffusion de la charte des droits d’internet en urdu ont suscité un débat sur les questions des droits et la technologie. Jusqu’à maintenant, en particulier dans les milieux gouvernementaux, les TI ne comprenaient pas le C de communication et étaient vues seulement dans l’optique commerciale. Nous avons maintenant une base sur laquelle construire notre campagne sur les droits d’internet. Le gouvernement vient tout juste de lancer le processus de formulation d’une nouvelle politique et nous sommes partie prenante à ce processus.
Le rapport annuel d’APC 2007 est disponible en anglais, en français, en espagnol et en urdu en ligne et a été imprimé en anglais et en urdu
Tétéchargez le rapport annuel APC 2007 en Urdu ou en français, anglais ou espangol
APC internet rights charter in Urdu
Réseau de montieur de politique pakistanaise des TIC
Photo tirée du rapport annuel d’APC: Maintenant que le rapport annuel 2007 est disponible en Urdu, l’information de base sur les TIC et les politiques des TIC est accessible à plus de 265 millers de gens en Inde et au Pakistan