Le présent document se fonde sur le suivi réalisé par la Coalition de la Déclaration africaine des droits et libertés de l’internet (AfDec) qui porte sur les incidences de la pandémie de COVID-19. Un certain nombre de mesures adoptées par les États et divers acteurs pertinents ont eu des répercussions directes sur la jouissance des droits en ligne. Ce document de principes conforte l’évaluation et la prise de position des membres de la Coalition en ce qui concerne la protection, la promotion et l’exercice des droits humains en ligne dans la réponse des États africains face à la pandémie de COVID-19.
Le document s’intéresse à cinq domaines fondamentaux de la Déclaration :
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L’accès et l’accessibilité à l’internet
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La régulation du contenu en ligne
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Le respect de la vie privée, la surveillance et la protection des données à caractère personnel
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L’égalité de genre et les groupes marginalisés
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Le droit à l’information.
Les prises de position du présent document se réfèrent principalement à la Déclaration et à la Déclaration de Principes sur la Liberté d’Expression et l’Accès à l’Information en Afrique, récemment adoptée par la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (la Déclaration de la CADHP). Il a également été pris en compte le rapport d’avril 2020 du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression (Rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté d’expression) concernant l’exercice du droit à la liberté d’expression dans le contexte de pandémies. Ces ressources fournissent une orientation pour ce qui concerne la triade des droits de l’information – la liberté d’expression, l’accès à l’information et le respect de la vie privée – et leurs interactions avec d’autres droits qui y sont associés.
Il convient de remarquer d’entrée de jeu que toute limitation envers un droit – y compris les droits à la liberté d’expression, l’accès à l’information et le respect de la vie privée – doit respecter les trois étapes du test pour établir des limitations justifiables en vertu du droit international. Selon ce test, une restriction doit être prévue par la loi, servir un but légitime et être une mesure nécessaire et proportionnée pour atteindre l’objectif visé dans une société démocratique. Il y a lieu de noter qu’en ce qui concerne toute limitation au droit à la liberté d’expression, la Déclaration de la CADPH indique que « Les États veillent à ce que toute loi portant restriction des droits à la liberté d’expression et à l’accès à l’information : a. soit claire, précise, accessible et prévisible ; b. soit supervisée par un organisme indépendant d’une manière non-arbitraire ou discriminatoire ; et c. protège de manière efficace contre les abus, notamment par la reconnaissance d’un droit de recours devant des juridictions indépendantes et impartiales. »
La Déclaration de la CADHP indique en outre que toute restriction visera un but légitime en vertu duquel elle aura pour objectif de préserver le respect des droits ou la réputation d’un tiers, ou de protéger la sécurité nationale, l’ordre public ou la santé publique. Point important, pour être nécessaire et proportionnée, la restriction doit être motivée par une nécessité urgente et impérieuse qui soit réelle et suffisante ; avoir un lien direct et immédiat avec la demande et la divulgation d’informations et être le moyen le moins restrictif de réaliser le but visé ; et être de nature telle que les avantages de la protection de l’intérêt déclaré l’emportent sur les problèmes induits par la demande et la divulgation d’informations, notamment en ce qui concerne les sanctions autorisées.
Si ce document s’intéresse principalement aux recommandations pour les États, les régulateurs et le secteur privé, la Coalition encourage également les autres acteurs de la société civile et les activistes des droits numériques à s’engager dans le plaidoyer en faveur de ces réformes conformément à la Déclaration et aux normes en matière de droits humains.
Lire le document d'opinion en français ici.
Read the position paper in English here.
Também disponível em português, aqui.