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Les personnes exclues du numérique sur la base du lieu où elles habitent, de leur genre, classe sociale, handicap ou identité, ont accès à une connectivité durable à coût abordable qui leur permet de partager et de communiquer.

Mise en œuvre de nouveaux projets de réseaux sans-fil à haut débit autonomes et communautaires
Ces quatre dernières années, APC a renforcé les réseaux communautaires dans l’hémisphère sud. Nous avons réussi à renforcer les capacités des communautés, encourager les apprentissages et les échanges de savoirs entre pairs, et influencer les décideurs politiques.

En 2017 nous avons lancé « Connecter les non-connectés » en collaboration avec Rhizomatica, avec le soutien du Centre de recherches pour le développement international (CRDI). « Connecter les non-connectés » a permis d’offrir un soutien pratique, directement sur le terrain, d’encourager le renforcement des capacités locales et de plaider avec succès dans les forums mondiaux de politiques pour réunir les conditions nécessaires au bon fonctionnement des réseaux communautaires, tout en renforçant le mouvement des réseaux communautaires à niveau tant régional que mondial. Le projet s’est diversifié suite à l’obtention d’une bourse supplémentaire de la part de l’Agence suédoise de coopération pour le développement international (Sida) en 2019, dotée d’un volet de subventions secondaires, qui a permis de continuer à renforcer les capacités des réseaux communautaires en Amérique latine, en Asie et en Afrique. D’autres financements ont été obtenus de la part de plusieurs donateurs, y compris le CRDI, garantissant ainsi la continuité et la durabilité de notre travail visant à favoriser l’accès local et les initiatives communautaires pour les années à venir.

Seulement pour l’année 2019, plus de 200 professionnels et activistes de l’accès local ont été formés par le biais du réseautage et d’instances de collaboration telles que des échanges régionaux entre pairs, trois sommets régionaux sur les réseaux communautaires et 12 instances nationales multipartites.

APC a construit pour les réseaux communautaires une capacité institutionnelle et a assuré la durabilité à travers des formations pour les régulateurs et un soutien pratique des initiatives locales, avec des subventions pour les pairs et l’apprentissage, un fonds pour les frais de voyage, et un financement consacré à l’innovation dans les réseaux communautaires.

Alors que nous formions les régulateurs nationaux aux politiques favorisant les réseaux communautaires dans des pays comme le Togo, l’Égypte, le Costa Rica et l’Inde, au moins trois nouveaux réseaux communautaires ont vu le jour en Amérique latine grâce au soutien du projet (RedINC en Colombie avec l’aide de Colnodo, et deux au Brésil – Boa Vista et Campo Verde, dans l’État du Para, en collaboration avec LASSE de l’Universidade Federal do Pará). En 2018 Zenzeleni Networks, membre d’APC et l’un des premiers réseaux communautaires du projet en Afrique du sud, a créé un second réseau communautaire avec l’aide du ministère des Sciences et Technologies et de l’Agence pour les innovations technologiques de ce pays. Dans le même temps, nos subventions aux frais de voyage ont permis à nos partenaires, provenant principalement de réseaux communautaires en milieu rural, de se rencontrer pour la première fois et d’établir des relations de confiance et d’aide mutuelle. Ces échanges ont encouragé les collaborations entre pairs, pour résoudre des questions liées à l’énergie solaire ou encore, mieux connaitre le modèle coopératif de l’accès à l’internet. Fin 2019, environ 35 réseaux communautaires avaient reçu un soutien direct sous différentes formes, par le biais de subventions du projet.

Adoption de politiques et de programmes qui encouragent les démarches innovantes et axées sur la personne en matière d’accès
Les recherches menées par APC ont permis de reformuler le débat politique autour de sujets essentiels concernant l’accès, et notamment la gestion du spectre. Nous avons documenté les bénéfices des initiatives communautaires de connectivité à petite échelle et leurs difficultés, et nous avons élaboré une carte, la première dans son genre, qui établit un relevé des réseaux communautaires dans plus de 40 pays du monde.

L’accès au spectre est essentiel pour l’accès des réseaux communautaires à l’internet. En 2018 trois membres du projet – Stephen Song, Carlos Rey-Moreno et Michael Jensen – ont redéfini le cadre et le paysage actuel de la gestion du spectre dans un rapport publié par Internet Society, intitulé Innovations in Spectrum Management: Enabling community networks and small operators to connect the unconnected [Innovations en gestion du spectre : Permettre aux réseaux communautaires et aux petits opérateurs de connecter les non-connectés]. Ce rapport, qui étudie le statut de la gestion du spectre dans les bandes fréquence utilisées pour la connectivité en Afrique du Sud, en Argentine, au Brésil, au Canada, aux États-Unis, en Inde et au Mexique, décrit les principes de base pour faire évoluer l’écosystème de la gestion du spectre vers des approches complémentaires qui suppriment certains obstacles et soutiennent aussi bien les réseaux communautaires que les petits opérateurs.

En 2019 nous avons publié un rapport de recherche soutenant que la formulation de politiques fondée sur des données factuelles permettra de créer un environnement favorable aux petits réseaux communautaires d’accès local. Cette étude, “Bottom-up Connectivity Strategies: Community-led small-scale telecommunication infrastructure networks in the global South”, est le résultat de divers entretiens et visites auprès de 12 réseaux communautaires en milieu rural. Il a attiré l’attention à un haut-niveau international, puisque suite à cela, l’Agence pour les réfugiés de l’ONU a commandé une étude de faisabilité sur les réfugiés et les réseaux communautaires en Afrique de l’Est.

Le niveau de connaissance du mouvement mondial des réseaux communautaires concernant les espaces politiques dans lesquels ils travaillent a également été révélé dans une recherche sur les différentes régulations qui régissent les réseaux communautaires en Amérique latine (par Derechos Digitales), en Inde, au Myanmar et aux Philippines (par la Digital Empowerment Foundation) et au Nigéria (par la Fanstsuam Foundation), tandis que le fondateur de Pangea, Leandro Navarro, rédigeait un document thématique d’APC sur l’utilisation du modèle des communs dans l’infrastructure des réseaux. Parallèlement à cela, le travail de Stephen Song a orienté les décisions de la Banque mondiale, de l’UNICEF et de l’Union africaine des télécommunications d’accorder davantage d’intérêt à la question des données ouvertes de télécommunications.

L’édition 2018 de l’Observatoire mondial de la société de l’information (OMSI) consigne les expériences des réseaux communautaires dans 43 rapports de pays. Ceux-ci rendent compte des obstacles pour les réseaux communautaires dans différents contextes, qu’ils soient d’ordre technique, social, réglementaire ou de durabilité. Huit rapports thématiques, en introduction de cette édition, traitent de sujets tels que les cadres politiques et réglementaires nécessaires pour soutenir les réseaux communautaires, les options technologiques, la durabilité financière, le contenu local, les infrastructures féministes et la manière dont nos « histoires de réseaux communautaires » révèlent les relations de pouvoir du système. Cette édition sert de référence aux personnes qui souhaitent mieux comprendre les réseaux communautaires (par exemple Rich et Pather dans leur article de journal “A response to the persistent digital divide: Critical components of a community network ecosystem” [« Une réponse à la fracture numérique persistante : Les éléments essentiels d’un écosystème de réseau communautaire »], publié en 2020 dans Information Technology).

Notre bulletin mensuel sur les réseaux communautaires et l’accès local, outre son objectif de renforcement des savoirs, est une ressource utile et pratique pour encourager les initiatives d’accès communautaire. Lors d’ateliers avec nos pairs en 2019 nous avons également commencé à élaborer un répertoire des cadres politiques et réglementaires de différents pays, qu’on pourra consulter ici.

Nous avons présenté de puissants arguments et convaincu la société civile et les décideurs politiques du rôle essentiel des réseaux communautaires pour connecter les communautés encore non connectées et favoriser une approche de l’accès axée sur la personne.

Le travail de plaidoyer politique d’APC a non seulement permis de souligner combien les modèles commerciaux de connectivité isolent les communautés marginalisées, mais aussi de démontrer que l’une des principales solutions à ce problème consistait à créer des réseaux dont les populations sont les auto-propriétaires. L’engagement et la participation d’APC aux forums stratégiques à niveau régional et international, ainsi que les apports aux processus réglementaires et aux politiques relatives à l’accès ont contribué à faire comprendre la perspective de l’accès axée sur la personne, les approches innovantes en matière de régulation et les recommandations de politiques publiques. En 2019 nous avons participé à plus de 20 forums régionaux et mondiaux, notamment la Commission sur la science et la technique au service du développement (CSTD), le forum du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), la Commission de l’Union africaine, plusieurs Forums sur la gouvernance de l’internet (FGI) à niveau régional et mondial, l’Union internationale des télécommunications (UIT), la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique des Nations Unies (UNESCAP), ainsi que la Commission inter-américaine des télécommunications (CITEL) et le Symposium mondial des régulateurs (GSR-19). Cette même année, nous avons également participé à de nombreuses sessions et conférences nationales, en Éthiopie, au Nigéria, en Suède, en Tunisie, en Colombie, en Espagne, en Tanzanie, au Royaume-Uni ou encore en Allemagne. Dans le même temps, les pairs des réseaux communautaires préparaient des instances multipartites dans chacun de leurs pays, et ont ainsi créé une plateforme permettant aux réseaux communautaires d’entrer en relation auprès de différents acteurs, que ce soient des personnes intéressées par la création de réseaux communautaires ou des soutiens possibles provenant du milieu universitaire, des décideurs et des régulateurs.

Notre participation régulière aux processus de l’UIT a ouvert la voie à de futurs changements politiques importants. Nous avons organisé des ateliers sur les solutions de connectivité locale au Forum du SMSI sur convocation de l’UIT, présenté des propositions au Groupe d’études 1 de l’UIT pour la Question 5 sur les télécommunications dans les zones rurales et isolées, et au Groupe de travail sur l’internet du Conseil de l’UIT, organisé lors du ITU Telecom World. Nous avons participé au Symposium mondial de l'UIT 2019 pour les régulateurs, à la conférence plénipotentiaire, et avons également présenté des propositions au Groupe de haut niveau de l’ONU sur la coopération numérique. En partenariat avec ISOC et Rhizomatica, nous avons en outre travaillé lors de la Conférence mondiale du développement des télécommunications (WTDC) pour inciter cette dernière à adopter une résolution en faveur des réseaux communautaires.

Par notre plaidoyer, nous avons veillé à ce que la question des réseaux communautaires occupe une place centrale aux FGI régionaux et mondiaux ces quatre dernières années.

APC a ainsi participé aux FGI mondiaux de Genève, Paris et Berlin, et aux FGI régionaux d’Amérique latine et des Caraïbes, d’Asie et d’Afrique. Au FGI 2017 de Genève, APC a participé à plusieurs ateliers sur les réseaux communautaires, ainsi qu’à la Coalition dynamique sur la connectivité communautaire (DC3). Le document d’APC pour une méthodologie de recherche sur les réseaux communautaires a été présenté et publié dans le rapport annuel 2017 de la DC3. APC a également contribué à la session du FGI Connecter et habiliter le prochain milliard. Au FGI mondial de 2018 à Paris, des représentants d’AlterMundi, guifi.net et Rhizomatica ont de nouveau participé à la Coalition dynamique sur la connectivité communautaire, pendant que le personnel et les partenaires d’APC organisaient et contribuaient à la session sur l’accès au spectre. Fantsuam Foundation, Digital Empowerment Foundation (DEF) et Rhizomatica ont également participé comme intervenants au débat sur les approches innovantes pour connecter les zones non desservies. Notre travail s’est poursuivi lors du FGI 2019 à Berlin, où les pairs du réseau communautaire ont présenté leur travail au Forum des meilleurs pratiques sur le genre et l’accès, nous avons participé au Forum des meilleures pratiques sur le contenu local, et nous avons organisé des sessions sur les réseaux communautaires, notamment pour le « jour zéro » et les instances post-FGI.

Notre plaidoyer stratégique a conduit en 2018 à une résolution de l’ONU sur le Sommet mondial sur la société de l’information (SMS) reconnaissant l’importance des réseaux communautaires, et à ce que l’année suivante l’Union africaine encourage les réseaux communautaires.

La résolution de 2018 du SMSI est le résultat de nombreuses propositions de haut niveau concernant l’accès local rédigées à l’aide de nos membres, et de notre participation au CSTD. Autre moment fondamental en 2019 lorsque les ministres africains chargés de la communication et des technologies de l’information et des communications (CICT) et des services postaux ont demandé à l’Union africaine de promouvoir les réseaux communautaires.

Dans le même temps, nous avons considérablement contribué aux cadres politiques et de réglementation à niveau national pour mettre en place des conditions favorables au développement des réseaux communautaires en Afrique du Sud, en Éthiopie, au Kenya, en Ouganda, au Zimbabwe et au Canada.

Notre programme de petites subventions a permis de créer du savoir sur les environnements réglementaires des réseaux communautaires, de former des champions de l’accès à l’internet, d’initier des femmes marginalisées à l’informatique et de lutter pour un changement institutionnel des politiques axées sur l’accès des personnes avec un handicap à l’éducation supérieure.

Plusieurs membres d’APC ont défendu la question d’un accès internet effectif à travers notre programme de petites subventions financé par Sida. En 2016 PROTEGE QV a notamment organisé un atelier de recherche sur les raisons de la mauvaise qualité de l’accès internet au Cameroun. Il a formé 20 ambassadeurs en vue de défendre une connectivité internet plus rapide et à un coût plus abordable dans le pays. En 2018 Colnodo a organisé 27 ateliers présentiels pour des habitants de villages isolés de la municipalité de Buenos Aires, à Cauca en Colombie. Ceux-ci avaient pour but d’encourager l’appropriation des technologies sans fil pour un accès communautaire dans ces villages. Plus de 60% des participants étaient des femmes, dont une partie n’avait jamais utilisé d’ordinateur auparavant. Au Nigéria, Fantsuam Foundation a étudié les défis pour les réseaux communautaires en matière de politiques et réglementation en 2017, ce qui a été suivi l’année suivante d’une étude similiaire de Derechos Digitales en Amérique latine. En 2019, le Centre pour les technologies de l’information et le développement (CITAD) a évalué les politiques institutionnelles en matière d’inclusion numérique des personnes avec un handicap dans les institutions d’éducation supérieure.

Les bénéficiaires des subventions ont pour la plupart travaillé directement sur le terrain. Ils se sont relevé les manches pour fabriquer des routeurs, installer des pylônes, réaliser des documentaires sur les projets d’accès communautaire, poser des câbles, coder, installer des serveurs et créer des fonds culturels partagées à niveau local.

Renforcement de la participation et du plaidoyer pour l’accès effectif des femmes
Les interventions d’APC ont permis à davantage de femmes de jouer un rôle actif dans les réseaux communautaires dans le monde.

Tandis que des membres d’APC comme Colnodo encourageaient l’appropriation des technologies sans fil par les femmes rurales à travers le programme de petites subventions, « Connecter les non connectés » utilisait son fonds pour les échanges entre pairs pour la formation des femmes aux réseaux communautaires, et désignait une coordinatrice de l’a participation des femmes et de genre chargé tout particulièrement de la question de l’exclusion des femmes dans les espaces de réseaux communautaires. Les « cercles de femmes » sont ainsi devenus des maillons essentiels pour connecter les femmes à travers les réseaux communautaires et l’utilisation des technologies dans un contexte local.

En partenariat avec Zenzeleni Networks, Mesh Bukavu et TunapandaNET, nous avons initié les femmes et les filles aux concepts de base des réseaux communautaires et aux manières de les appliquer pour mettre en place et gérer des réseaux communautaires dirigés par les femmes, lors de séries d’ateliers portant sur les réseaux communautaires au cours du Sommet africain sur les femmes et les filles en technologie 2018.

Zenzeleni Networks a également organisé et accueilli la même année le troisième Sommet des réseaux communautaires en Afrique, en partenariat avec APC et Internet Society. Avec la participation d’opérateurs communautaires à petite échelle et d’acteurs de 20 pays africains, cette instance a constitué un moment important de formation et de renforcement du mouvement pour les réseaux communautaires de la région, avec des formations portant sur la technique, la durabilité et la gouvernance. Ce sommet a attiré plus de 30 femmes, une augmentation importante par rapport à l’année précédente, et pour beaucoup il s’est agi d’une première participation à une conférence et à des débats sur le futur de la connectivité en Afrique.

Le soutien des membres de l’équipe du projet a été un facteur essentiel dans la sélection d’AfChix parmi les gagnants du WomenConnect Challenge de 2018, pour avoir formé les femmes africaines au déploiement et au fonctionnement des réseaux communautaires.

En 2019, notre coordinatrice pour la participation des femmes et de genre a défendu activement la perspective de genre au quatrième Sommet des réseaux communautaires en Afrique, avec la création d’un espace dédié aux femmes africaines qui leur permette de parler de sujets importants pour elles en tant que femmes du continent. La même année elle a apporté son soutien à une « hack party » féministe en Colombie après un sommet des réseaux communautaires en Amérique latine.

Une édition spéciale de GenderIT.org sur les femmes a également été publiée dans les réseaux communautaires, avec huit articles en quatre langues. L’édition associait des articles d’opinion avec des articles de recherche, des entretiens, des podcasts et une histoire illustrative, reflétant ainsi les expériences de toutes les régions où « Connecter les non connectés » est mis en œuvre.

Nous avons influé sur les institutions de haut niveau par notre plaidoyer sur le genre, les droits sexuels et l’accès, et avons renforcé les capacités des activistes à exiger un accès internet effectif et sûr pour les femmes et la communauté LGBTIQ.

APC a émis sur cette période de quatre ans des propositions axées sur le genre et les droits sexuels pour plusieurs mécanismes de haut niveau, notamment au Groupe de travail sur les questions de genre de la Commission sur le large-bande de l’ONU. À la 35è session du Conseil des droits humains de l’ONU en 2017, le Bureau du haut-commissariat des droits humains (HCDH) de l’ONU s’est basé sur l’analyse d’APC des questions de genre et d’accès dans son rapport « Bridging the Gender Digital Divide from a Human Rights Perspective » [Lutter contre la fracture numérique de genre dans une perspective de droits humains]. Celui-ci appelait à lever les obstacles sociaux et culturels sous-jacents à l’accès et l’utilisation de l’internet satisfaisant les besoins des femmes, et à adopter une approche multidimensionnelle qui vise à éliminer la violence en ligne basée sur le genre. Nous avons également co-organisé une manifestation parallèle avec le HCDH et les missions permanentes de la Suède et des États-Unis portant sur la réduction de la fracture numérique de genre dans une perspective de droits humains, afin de donner une visibilité à la fracture numérique de genre, à la fois symptôme et cause de violations des droits humains des femmes, et de mobiliser la communauté internationale pour réduire cette fracture.

Suite au Forum des meilleures pratiques sur le genre et l’accès du FGI, APC, des membres et partenaires, notamment Point of View, Digital Empowerment Foundation, Rhizomatica et EMPOWER, ont conclu un partenariat officiel avec l’initiative UIT-ONU Femmes fondé sur les données, nommé EQUALS: The Global Partnership for Gender Equality in the Digital Age [EQUALS : Le partenariat mondial pour l’égalité de genre à l’ère du numérique]. Le Forum des meilleures pratiques est un processus ouvert, itératif et ascendant qui repose sur une enquête, des réunions virtuelles régulières et l’organisation de discussions lors d’instances comme les FGI nationaux et régionaux. Sur cette période de quatre ans, le Forum a porté sur les obstacles à un accès efficient pour les femmes que constituent notamment les normes culturelles, les menaces en ligne, le coût de l’accès, le pouvoir décisionnel, la capacité et le contenu. Il s’est intéressé aux défis pour des communautés spécifiques de femmes, comme les femmes avec un handicap, les réfugiées, les jeunes femmes et les femmes âgées, les femmes LGBTIQ, les femmes en milieu rural, et les femmes indigènes. En 2019, le Forum, axé sur l’économie du numérique, a compté avec la participation de réseaux communautaires.

Notre plaidoyer pour l’accès efficient des femmes et des personnes de sexualités diverses a permis de renforcer les capacités des activistes à insister sur un changement de politiques. C’est ainsi qu’en 2016, outre les interventions nommées ci-dessus, nous nous sommes associés à Internet Society (ISOC) pour étudier le genre et l’accès lors d’un « Atelier sur l’intégration des questions de genre à l’internet et au développement dans la région Asie-Pacifique » organisé à Bangkok. Les participants ont décidé de créer un groupe de travail sur le genre et l’internet pour la région Asie-Pacifique afin d’identifier des manières innovantes d’accélérer l’accès et l’utilisation de l’internet pour les femmes et les personnes avec des identités non-binaires.

En 2017, APC a organisé et modéré un comité préparatoire et a apporté son soutien à la participation de cinq activistes des droits des femmes et des droits sexuels au Forum Internet de Stockholm, axé sur le thème « Framing Access and Power » [Un cadre sur l’accès et le pouvoir].

Découvrez ici plus d'informations sur nos avancées entre 2016 et 2019.